Enfin, l'indépendance!
le Combat de Gbagbo est aussi le nôtre
Au moment où les pays francophones africains, ceux qui formaient jadis la fameuse Afrique occidentale française (AOF) et leurs confrères du centre se préparent à fêter le cinquanténaire de leurs indépendances, il me vient à l'idée de m'interroger sur le contenu de ce demi siècle. En effet, il y a lieu de s'attarder sur la question des indépendances des africains, si cela n'a pas été encore le cas, pour s'expliquer les différentes fortunes que ces pays connaissent depuis le jour même de la proclamation de ces indépendances. Il s'impose un bilan exaustif dans tous les secteurs d'activité.
Mais ce qui nous intéresse ici, est surtout la question de savoir, s'il y a eu effectivement indépendance.
Après, cinquante ans d'existence, le colonisateur tient toujours les rennes de notre monture. Il est même la principale raison de notre survie. Toutes les décisions doivent nécessairement passées par lui, car sans son intervention nous ne pouvons rien faire sur le plan international. Il arrive aussi que sur le plan national, il doit nous dicter son bon vouloir, sinon, rien! Et lorsqu'on ose prendre l'initiative sans le consulter, le ciel nous tombe sur la tête. Parce que nous n'avons pas le droit d'opérer des choix concernant notre vie. En un mot, nous sommes assujetis à lui. Question: mais diantre! à quoi sert notre indépendance?
Pour répondre à cette question fondamentale, je me permets de citer le Président de la République Mr Laurent Gbagbo qui fut scandalisé devant le comportement incompréhensible des occidentaux, à la suite des événements du 06/12/2000, lorsque des individus armés jusqu'aux dents prirent d'assaut les attributs de la République, tuant et détruisant tout sur leur passage. Au lendemain de ces journées folles, le néo Président s'adressant au peuple, disait en substance: "ils se plaignent, critiquent les africains pour le manque de démocratie; mais lorsque vous vous engager dans la voie de la démocratisation, ils sont les premiers à vous en empêcher", fin de citation. Cette reférence est en fait significative pour la suite; car nous savons tous ce qui s'est passé seulement 21 mois après.
Le vrai problème residait dans le processus de dénie de toute possibilité d'autodétermination et d'indépendance réelle. Lorsqu'ils perçoivent dans l'esprit du nouveau chef des capacités à remettre en cause leur hégémonie, il ourdissent de l'intérieur, des actions subversives pour le remplacer.
Comme on le dit souvent, "ils sont partis pour mieux revenir"; les occidentaux dont les pays n'ont aucune ressourse naturelle, savent q'en se désengageant de l'Afrique, ils perdent toute leur puissance. Que vaudrait la France sans l'uranium nigérien ou le gaz algérien? c'est pour cette raison qu'ils ne voudront jamais accorder toute autonomie à nos pays. Malgré la globalisation et le libéralisme, les occidendaux ne nous cederons pas la moindre parcelle; pas d'illusions à ce faire en cela. Ils vont continuer à nous accabler avec la dette et ses conséquences; ils vont nous inocculer des virus mortels; ils vont armer les uns contre les autres pour une ou deux piecettes; ils vont continuer à nous conspuer pour nous discrediter sur le plan international; tout ceci pour nous empêcher de nous occuper de nos affaires.
Dans cette lutte, il n'est toujours pas facile pour celui qui défend l'intérêt de son peuple. Certains iraient même à le présenter comme étant l'énnemi numéro un de ce peuple, tandis que les vrais énnemis se cachent sous le manteau de leur mentor. Celui là qui a déjà mis au point une stratégie pour mener à bien sa campagne d'expropriation de nos biens. On pourrait se demander un temps soit peu, pourquoi ces gentils bienfaiteurs pour notre peuple n'ont-ils pas pensé à investir durablement dans la transformation de nos matières premières, afin d'obliger les jeunes générations à renoncer à l'émigration? Ou alors, n'ont ils pas mis en place une politique de développement durable qui prennent en compte les besoins les plus élémentaires de la population? Il y a aussi autant d'interrogations sur les vraies intentions de leurs mandats, ceux là même qui veulent le pouvoir pour satisfaire aux besoins de la métropole colonialiste et impérialiste.
Cependant, nous sommes confiants que les choses vont changer. Nos compatriotes commencent à faire le choix juste, c'est à dire, celui de la raison. Nous savons par ailleurs, que le travail à faire est autant compliqué que ardu. Car, comme le disait tanto le Président Affi Nguessan, "il s'agit de faire une vraie revolution culturelle"; seulement à ce prix que nos congénères pourront diserner aisément le mal du bien.
Fahé