Une question d'éthique!

En demandant au commissaire de l'Etat de diligenter une enquête judiciare pour éclairer les insinuations du Président Mamadou Coulibaly sur la gestion des affaires ayant trait à l'entrée à l'école de police, les déchets toxiques, le contrat de la sagem, etc..., le Président de la République a voulu donner un signal fort à tous ces compatriotes qui ont à charge les affaires de l'Etat. Il persiste et signe pourrait-on dire quand on se refère au "scandale café-Cacao". Ce comportement de notre Président ne devait pas surprendre plus d'un si nous avons vraiment appris à connaître l'homme. De memoire de militant convaincu pour la probité, l'intégrité et la justice sociale, je crois que Gbagbo est dans la ligne droite qu'il s'est imposée depuis les temps où une poignée de cfa faisait vaciller les plus tenaces des marxistes. On se souviendra lontemps de son refus de tremper dans la magouille; renonçant à son compte bancaire accrédité incognito par les forces ocultes du parti unique, il marquait ainsi son territoire. 

Comment il pouvait en être autrement pour cet homme qui eut le courage de défier le tout puissant père de la nation en refusant ce que les autres ont accepté sans réchigner: la corruption. Son attachement à la morale, à la valeur humaine tout court, l'empêche de tricher ou de se comporter comme ceux-là qui ont toujours confondu le dénier public avec leurs propres biens. Que ses détracteurs sachent, qu'il ne commande pas une enquête judiciaire contre son propre camp pour un bluff électoral, car, l'homme dont on parle est viscéralement lié aux valeurs morales bien avant d'être Président. C'est manifestement son amour pour son pays et pour ses concitoyens qu'il le fait. Il ne saurait voler les biens des ivoiriens et avoir le courage de se présenter devant eux pour demander leur suffrage, car sa dignité et la profonde considération qu'il a pour son peuple ne lui permettent pas d'agir ainsi.

S'agissant du problème posé par le Président Coulibaly, il convient tout d'abord de faire la part des choses; je veux parler de la présomption d'innocence qui s'impose à tous les coups pour les questions relatives à l'ouverture d'une information judiciaire. A ce propos, nous pouvons en déduire que le ministre Tagro n'est pas inculpé de quoi que ce soit encore moins mis en cause. Il appartient à la justice d'établir une quelconque culpabilté ou alors prononcer le non établissement des faits, donc, il n' y a pas lieu de s'alarmer ou de s'indigner pour le moment. Ceci étant, on se pose légitimement la question de savoir, pourquoi le Président Mamadou Coulibaly s'est-il comporté ainsi? Quelles sont les contraintes qui l'ont obligés à violer le code de la déonthologie en exposant sur la place publque une question qui pourrait faire l'objet d'un débat interne au sein de son parti dont il est le troisième personnage? Avait-il attiré l'attention du mis en cause sur la question? Avait-il évoqué la question dans les instances du parti et personne n'a accordé d'importance à celà? Ou alors, a-t-il agi sur un simple coup de tête manquant ainsi du respect à tous ses camarades?
Réduisant l'ampleur du problème à une simple question de méthodologie et de principe, je crois qu'il faut rechercher les réponses ailleurs. En effet, je pense qu'il convient de situer le problème dans le contexte politique, voir programmatique. Le Président Coulibaly appartiendrait à une philosophie plus radicale qui le placerait à l'extrême gauche de son parti; si bien que son comportement et ses reflexions se déttachent du reste de l'organisation. N'oublier pas que nous sommes entrain de parler de cet homme qui avait claqué la porte aux assises de Marcoussis, refusant radicalement de composer avec les rébelles; une personne de méthode et de principe qui ne veut rien entendre de la tricherie et de l'injustice. Alors son comportement serait dicté par son égo qui fait de lui un marginal? 

Le vrai problème qui se pose aujourd'hui, regarde de très près le FPI, parti du candidat Gbagbo, mais je veux surtout parler de la formation politique qui endosse la mission de changer la Côte d'Ivoire en assurant le bien-être du peuple ivoirien. Pour ce faire, le débat contraditoire s'impose qu'on le veuille ou non, comme une condition sine qua non pour la consolidation des bases internes de ce parti résolument tourné vers l'avenir. C'est pour cela que les militants de cette organisation doivent apprendre à supporter les critiques internes et externes et accepter les règles du jeu politique.   

St. Manu

Identifiant/Pseudo :


Mot de passe (si vous êtes inscrit sur Cowblog uniquement)

Adresse de votre blog (facultatif) :


Adresse e-mail (facultatif) :


Commentaire :


Vous prévenir si d'autres commentaires sont ajoutés pour cet article (adresse e-mail requise)

Ne pas afficher votre adresse e-mail à l'auteur du blog



Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.