L'Europe au finish!
Dans nos éditions précédentes, nous avons été très critiques avec le vieux continent à propos de sa prestation parcimoniale au début de ce mondial africain. Parti au petit trop, l'Europe est arrivée en force en plaçant trois représentants dans le dernier carré. Enfin, elle raffle les trois premières places et donne ainsi une léçon de football aux autres nations, surtout aux sudaméricains qui étaient présentés comme de sérieux prétendants au couronnement final. C'est en vain que le seul rescapé sudaméricain a essayé de sauver l'honneur; l'Uruguay, la revélation de cette compétition arrive en quatrième position après avoir échoué en demi-finale face au nouveau Champion du monde, avant de s'éfondrer définitivement face à l'Allemagne qui réédite son exploit de 2006 en prenant la médaille d'honneur.
Nous le disions tantôt que cette coupe aura été la plus capricieuse de toutes les précédentes. La confirmation est donc tombée au soir du 11/07/2010, lorsque l'Espagne s'adjugea le trophée le plus convoité de toutes les compétitions sportives; devenant ainsi, le huitième pays vainqueurs de la coupe du monde FIFA. Mais il faut surtout retenir un fait plus ou moins insolite dirait-on: en effet, depuis 1966, dame coupe a scrupuleusement été démocrate en respectant l'alternance entre l'Europe et l'Amérique du Sud. Mais cette fois-ci, après l'Italie en 2006, elle décide de prolonger son bail avec le vieux continent en choisissant un tout nouveau époux: l'Espagne de Iniesta et de Iker Casillas.
En assomant les bataves d'un seul coup de patte, pratiquement au terme d'une partie interminable, la Roja du capitaine Puyol a démontré aux yeux du monde entier qu'elle est réellement la meilleure formation footballistique mondiale. Elle confirme son classement de n° 1 et son titre de champion d'Europe. Jamais, une équipe de football n'a été aussi complète dans tous ses compartiments.
Cependant, nous reconnaissons que l'adversaire du "neo campione", le Pays Bas n'a nullement démérité. Les bataves ont produit leur meilleur jeu avec des hommes de metier dans les rang; seulement, il fallait un vainqueur ce dimanche 11/07/2010 et celui choisi par le sort, était l'Espagne. Les Oranjes n'ont pas à rougir de cette contreperformance, eux qui ont sorti le grand Brésil et l'Allemagne. C'est bien dommage pour ce pays au football très sympathique de n' avoir pas trouvé encore la clé du succès. C'est une troisième finale malheureuse qu'ils viennent de jouer et ça fait mal. Les prouesses techniques de Robben et de Schnejder n'ont pas suffit pour offrir enfin cette coupe tant convoitée à la couronne hollandaise.
Par, ailleurs, notons avec beaucoup de fierté et de satisfaction, la totale réussite sur le plan organisationnel. Qui a dit que les africains n'étaient pas capables de grandes choses? oui, c'est le moment de le dire très haut, car, la candidature de l'Afrique à l'organisation de la coupe du monde ne date d'hier mais depuis des temps immémoriaux, le Maroc par deux fois s'est vu débouté de la compétition sans raisons valables. D'autres tentatives ont suivies sans succès. Peut-être, devons nous cette opportunité à une figure charismatique et mondialement reconnue, Nelson Mandela à qui toutes les bonnes intelligences de cette planète veut rendre hommage! Oui, il en est pour quelque chose! c'est à lui le mérite, et toute l'Afrique lui en est reconnaissante. Le monde occidental tente de payer à travers lui, un débit vieux de cinq siècles, mais aussi, reparer singulièrement à son égard, les torts qu'on lui a faits subir durant vingt sept ans. Dans tous les cas, l'Afrique du Sud et l'Afrique tout entière s'en est sortie et demande d'ores et maintenant, l'organisation des jeux olympiques; parce que nous en avons les capacités humaines et les ressources nécessaires pour honorer cet autre événement. Que les Etats africains comprennent en cela qu'ils n'ont aucune raison de douter ou d'avoir peur. Sur le plan sportif, ils sont désormais jaugés au même diapason que les autres nations asiatiques, européennes de l'Est, et américaines du Sud. Pour l'instant savourons notre succès, en attendant le prochain challenge.
St. Manu